12/05/2013 03:57 GMT
PORT-AU-PRINCE, 5 décembre 2013 (AFP) - Près de quatre ans après le violent séisme qui avait ravagé Haïti détruisant ses infrastructures, faisant plus de 200.000 morts et 1,5 millions de déplacés, la représentante de la Banque mondiale en Haïti voit encore beaucoup de défis pour la population de ce pays le plus pauvre du continent américain.
"J'ai vu la construction de nombreux bâtiments scolaires, le lancement d'un programme d'éducation primaire gratuite et le relogement de près de 90% des déplacés. Toutefois, il y d'importants défis qui demeurent pour la population haïtienne", a déclaré mercredi à des journalistes Mary Barton-Dock envoyée spéciale de la Banque mondiale en Haïti.
Depuis 2010, Haïti, classé parmi les pays pauvres très endettés (PPTE), a reçu près de 500 millions de dollars en dons de la Banque mondiale qui a grandement contribué au relogement des sans abri et à la lutte contre le choléra qui a frappé le pays dans la foulée du séisme.
"Nous avons relogé 10.000 familles, et subventionné la rénovation ou la reconstruction de nombreuses maisons. 200.000 écoliers ont pu retourner à l'école et 8.000 plats sont servis chaque jour dans certains établissements", a relevé Madame Barton-Dock.
Cependant, les efforts enregistrés au cours des quatre dernières années sont plombés par des défis que représentent "le manque de transparence et une gestion des finances publiques mal orientée ou inefficace".
"Il faut faire une utilisation plus sage des fonds de PetroCaribe (accord avec le Venezuela pour acheter les produits pétroliers à des coûts préférentiels, ndlr), mieux contrôler les dépenses publiques, améliorer la transparence dans la gestion du budget d'investissement", a suggéré la représentante de la Banque mondiale.
En vue de renforcer la transparence, l'institution a proposé des solutions et fournit actuellement au gouvernement haïtien une assistance technique en vue de mieux contrôler les dépenses publiques.
"Nous travaillons avec le gouvernement en vue d'établir un compte publique unique. Aujourd'hui il est passé à 250 comptes contre 500 qui existaient encore récemment", a indiqué l'envoyée de la Banque Mondiale en Haïti.
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