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Channel: ReliefWeb - Updates on Haiti: Earthquakes - Jan 2010
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Haiti: Haïti-Séisme/4 ans : Les corps et les esprits encore en souffrance

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Source: AlterPresse
Country: Haiti

P-au-P, 09 janv. 2014 [AlterPresse] --- Quatre ans après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, les personnes déplacées, résidant dans les camps, continuent de souffrir dans leur corps et dans leur esprit, rapporte, en conférence de presse du 8 janvier 2014, le collectif d’organisations défendant le droit au logement.

« La société haïtienne continue de vivre dans une situation infernale. Les conditions des personnes déplacées, encore dans les camps, se sont dégradées », souligne le collectif œuvrant pour des logements décents à la population.

Depuis le désastre, ayant découlé du séisme, 85 à 90% des personnes déplacées ont quitté les camps, selon l’office de coordination des affaires humanitaire (Ocha) de l’organisation des Nations Unies (Onu).

Actuellement, entre 145 et 200 mille personnes croupissent dans plus de 300 camps de fortune, dans les principales zones affectées par le tremblement de terre.

93% des gens vivant sous les tentes ont vu leurs activités économiques se détériorer davantage après le séisme, révèle une enquête menée par le collectif défendant le droit au logement de la population.

Les personnes déplacées connaissent des conditions d’existence difficiles, comme les questions d’eau et d’assainissement qui laissent à désirer, 4 ans après.

Dans près de 120 camps, la pratique de défécation à l’air libre est courante, alors que 114 personnes partagent une latrine, signale, en 2013, la direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (Dinepa).

En 2012, le nombre de personnes partageant une latrine était de 74.

L’insécurité, les viols, les assassinats, sont, entre autres, les problèmes auxquels font face les personnes déplacées.

Les expulsions forcées, débutées en juillet 2010, constituent également le lot des personnes déplacées, encore dans les camps.

Près de 60 mille personnes, soit au moins 16 mille familles, ont subi des évictions forcées à date.

« Les autorités locales, les membres du gouvernement et les propriétaires de terrains privés ne respectent ni les lois nationales ni les conventions internationales relatives au droit des victimes de catastrophe », lance le collectif qui dénonce le type de réponse fournie, jusqu’à présent, par le gouvernement à la problématique de logements.

Avec l’appui de responsables locaux et de la police nationale, les cas d’expulsions forcées continuent d’être enregistrées de façon régulière, dans un contexte où l’actuelle administration insiste sur la fermeture des camps sans offrir une alternative durable de logements décents aux personnes déplacées.

« Le gouvernement n’a ni l’intérêt, ni la volonté politique pour résoudre le problème », s’insurge le collectif, fustigeant le programme de relocalisation gouvernementale, connu sous le nom de 16-6.

Pour le collectif, les dégâts énormes, produits avec le tremblement de terre du 12 janvier 2010, sont le résultat de la mauvaise gestion étatique du pays et du fossé entre les couches sociales.

« L’État ne prend aucune disposition pour que la société puisse tirer des leçons sur ce qui s’est passé », s’inquiète le collectif.

Ce collectif d’organisations de défense du droit au logement comprend, notamment, la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (Garr), la Plateforme d’organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) et la Force de réflexion et d’action sur la problématique de logements (Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay / Frakka). [mm kft rc apr 09/01/2014 13:10]


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